Jour pâle

Publié le par WP

Le vent sature d’électricité. Les langues de Borée lèchent déjà les recoins en quête de maigre pitance. La tourmente gronde revêtue de son manteau des mauvais jours. Tout ce qui marche ou rampe voudrait disparaître, se mettre hors de portée. Ce qui n’a plus de résistance est dispersé par le tumulte, emporté par des remous désordonnés. Au centre de tout, je reste, les yeux grands ouverts, impassible. Le ciel déchire ses entrailles et vomit son aigreur. La violence de tes propos m’assignent à résidence au cœur du maelström en naissance. Les vitesses de nos réalités finiront par se disloquer.

 

Il n’y a pas plus d’ailleurs qu’il n’y a d’issue à l’infini.

 

 

Publié dans Missives

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