Soleil de printemps
Un soleil comme une atteinte à la pudeur
Pour ce déjeuner libéré de tout
Un parc immense saupoudré de sable
Contenant lespace et la course des astres
Une intimité plus libre gagnée dans le vent
Des paroles éthérées qui se dissipent dans l'air
Des gestes fluides affranchis des regards
Des sourires purs habillés de lumière
Pourquoi ne pas avoir commencé ainsi?
Il était pourtant aisé de savoir que le contexte nous colorait
Nous liait à nos travestissements
Nous embrigadait sous les responsabilités
Il y aura bien d'autres jours pour nous pourvoir de ce souffle
De ces aspirations de quiétude prises sur l'acharnement du bruit
Il y aura bien d'autres hasards où rêver ces caresses
De paroles glissant dans le creuset de nos mains tendues.
Mai 2003